• De quoi s’agit-il?  

Il y a 18 mois environ, j’ai appris par hasard, qu’une petite nièce, Françoise (petite-fille de mon frère), était incarcérée à la maison d’arrêts depuis déjà 2 ans – avec une condamnation à 7 ans pour trafic de stupéfiants.

Je ne m’en doutais pas ; Ce fut un choc : penser qu’elle était là depuis 2 ans, enfermée à quelques centaines de mètres, tandis que moi-même – ironie ! – depuis 4-5 ans, participais au groupe d’accueil des familles de détenus de la maison d’arrêts.

Cette jeune femme ; alors âgée de 29 ans, mère célibataire de 2 enfants nés de 2 pères différents, menait depuis l’âge de 17 ans, une vie marginale. On « n’en parlait pas ». Elle avait découragé tous ceux qui avaient cherché à l’aider, et finalement était pratiquement mise au ban de sa famille. Seule sa mère, qui se faisait énormément de souci et avait vainement essayé de l’aider, n’avait pas totalement baissé les bras.

     2 – Temps de discernement :

 Avec le groupe de partage de NDT: à la réunion qui a suivi, j’ai pu exposer mon souci, et, avec l’aide du groupe, préciser quelle question se posait pour moi : m’en mêler ?

         Ou non ?

         Si oui, comment ?

  • Côté famille : puisque le hasard (une information –indiscrétion ? d’une tante de Françoise) m’avait mise au courant, j’y voyais comme un appel. Mais que faire ? et comment ? Comment me situer vis-à-vis de sa famille, sans les culpabiliser ou avoir l’air de donner des leçons ? à ce moment-là, elle n’avait pratiquement plus de visites.
  • Côté Françoise : qui ne m’avait rien demandé. Souhaitait-elle des visites ? Comment manifester de l’affection sans me faire manipuler en retour ?

 Le groupe m’a aussi permis de libérer mes sentiments en face de ce problème :

  • peur d’être maladroite
  • peur d’aborder de près ce monde de la prison que je croyais connaître – mais bien différent quand vous êtes concerné.
  • Je me sentais bien vieille pour cette aventure.

 J’en tirais la décision de peut-être m’en mêler, mais de commencer par prendre conseil auprès de personnes de confiance que j’avais pu rencontrer dans le groupe des « accueillants » de la maison d’arrêts. Ce qui m’amena à décider d’écrire à ma nièce pour lui demander si elle souhaitait ma visite.

 Dans un 2ème temps, à 2 ou 3 reprises, j’ai pu ensuite, avec le groupe, préciser ma position : simple présence, discrétion, pas de don d’argent.

Et faire le point au fur et à mesure de mes démarches.

     3 – L’apport la fraternité NDT 

 Si mon engagement avec NDT a joué, c’est par le fait d’avoir, dans ma réflexion, inclus l’avis du groupe NDT comme élément important de discernement.

Mais je ne saurais départager ce qui, dans l’aide reçue, relevait du simple appui psychologique ou d’un discernement spirituel. Tout est mêlé.

 Ce qui me semble important à relever, c’est le fait que ce groupe fraternel de NDT existait déjà, avait déjà un mode de fonctionnement marqué en tant que tel par la spiritualité ignacienne ; j’ai pu faire confiance.

 Eliane

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